Le fait que la République démocratique du Congo a pu tenir ses élections générales en respectant le délai constitutionnel constitue en soi une victoire incontestable au regard des défis qu’il fallait relever.
Défis physiques en tenant compte des dimensions continentales du pays ; défis sécuritaires au regard de l’agression rwandaise dans l’est de la RDC ; mais aussi défis matériels, financiers et logistiques. La RDC a su faire face et garder le cap, jouant sa survie et son avenir en tant que peuple et nation. La dynamique populaire a joué dans cette démarche un rôle déterminant, confirmant les options nationalistes prêchées par les dirigeants. En d’autres termes, la communauté internationale a essuyé dans le cas d’espèce un énième échec dans sa volonté de soumettre le pays, se cassant les dents sur des certitudes figées dans le moule du mépris, de l’aveuglement et de l’exploitation. Il ne s’est donc pas trompé, ce peuple congolais qui a décidé mercredi soir pour la consolidation des acquis, selon les estimations les plus crédibles.
Contre vents et marées, en dépit des prédictions des prophètes de malheur, dont certains se recrutaient même parmi les candidats, les élections générales ont été organisées dans le délai constitutionnel. Une performance qu’il faut souligner, d’autant plus que pour la première fois dans le pays, quatre scrutins ont été organisés concomitamment. Un pari que de nombreux observateurs avaient cru insurmontable au regard des défis d’ordre géographique, sécuritaire et financier qu’il a fallu affronter.
Quant aux adeptes de la contestation violente, ils devront subir la rigueur de la loi.
C’est à juste titre que le gouvernement appelle à des enquêtes puis à des sanctions. Des vidéos circulent, montrant des individus bien identifiés à l’œuvre.
L’après scrutins combinés du 20 décembre doit pousser les institutions à davantage de vigilance. Une étape est en train d’être franchie. Il est impérieux d’anticiper pour les nouveaux défis qui se profilent déjà à très brèves échéances.
(*) Tiré de l’ACP