Les conclusions du rapport de cette étude ont été présentées au cours d’un atelier organisé mardi 20 février 2024 à Kinshasa en présence du secrétaire général du ministère du Plan et du Représentant résident du PNUD en RDC
Le présentateur des conclusions du rapport, c’était le professeur Daniel Mukoko Samba, chef de l’équipe qui a réalisé l’étude dans les 9 provinces que couvre le PNUD comme l’une des agences d’exécution du programme du PDL-145 T (Programme de développement local-145 territoires).
L’une des conclusions de ce rapport indique, selon le chercheur, que du Kasaï à la Mongala, en passant par Maniema, Tanganyika, Sud-Kivu, Bas-Uélé, Sankuru, Tshopo et Tshuapa, le PDL-145T a suscité beaucoup d’enthousiasme et d’espoir auprès des communautés locales. Enthousiasme et espoir de voir ce programme de développement partir, pour la première fois, des territoires, c’est-à-dire, de la base, et s’inscrire dans la durée.
Mais, en même temps, selon la même étude, ce mégaprojet de développement socio-économique du gouvernement n’a pas non plus manqué de provoquer également quelques inquiétudes en ce qui concerne notamment « le manque de prise en compte de l’hétérogénéité qu’il y a entre les territoires, la méconnaissance de la place primordiale des routes dans l’ordre des priorités de choix, le retard dans la mise en œuvre du programme dans la zone d’intervention du PNUD, et le manque d’information sur les différents projets devant être réalisés au niveau local dans le cadre du PDL-145T, ainsi que leur évolution… »
Autre écueil de la mise en œuvre du PDL-145 T relevé par l’étude du professeur Daniel Mukoko Samba. « certains entrepreneurs ont manifesté leur mécontentement : soit parce qu’ils se sont sentis défavorisés par rapport à ceux venant de Kinshasa alors qu’ils ont une bonne maitrise de la zone d’intervention, soit par la soumission des offres via l’Internet alors que sa connexion est moins bonne dans d’autres provinces. »
En fait, l’objectif de l’étude elle-même, comme l’a souligné le même expert, c’était de disposer d’une base de référence à partir de laquelle il sera possible de mesurer les efforts du PDL-145 T dans l’atteinte des ODD, Objectifs de développement durable, du moins dans les territoires couverts par le PNUD.
« Sur 9 provinces, on part des conditions initiales qui sont assez difficiles. Mais le plus important, c’est au moins de savoir, d’où on part, pour mieux calibrer les efforts qu’il faut faire afin de changer la situation », a conclu le professeur Mukoko Samba.
Le Représentant résident du PNUD, Damien Mama de renchérir : «Le PDL-145 T est en train d’insuffler une dynamique de développement communautaire que nous avons l’obligation de capturer, de bien refléter dans le bilan et les efforts de développement en RDC ».
Au passage, le haut-cadre du système onusien en RDC s’est félicité des premières retombées sociales positives du PDL-145 T dans les territoires où le PNUD a été sélectionné comme agence d’exécution, avec notamment, au minimum, 50 mille emplois directs créés pendant toute la durée d’exécution des projets.
Pour le PNUD, un programme de cette envergure, le PDL-145 T, impose de suivre l’évolution des progrès réalisés pour mesurer la pertinence des interventions et pour suivre l’évolution des effets du programme sur les populations à travers des indicateurs préalablement choisis.
Pour rappel, le gouvernement de la RDC a initié le Programme de Développement Local dédié aux 145 territoires (PDL-145 T) dans le but de résorber les inégalités entre les villes et les milieux ruraux.
Par ce programme, le gouvernement congolais voudrait réduire significativement la pauvreté et les inégalités sociales entre les villes et les communautés locales à la base, en permettant à ces dernières, notamment, un accès aux services sociaux de base. Trois agences d’exécution de ce programme ont été sélectionnées, en l’occurrence, la CFEF, le BCECO et le PNUD. Sur les 145 territoires, l’agence Onusienne a en charge 54 territoires soit 37 % répartis dans 9 provinces suscitées.
Gaf