LES BONS OFFICES OFFERTS PAR LE SENATEUR AUGUSTIN KABUYA ONT PORTE LEUR FRUIT, SELON DES SOURCES PROCHES DU SECRETAIRE GENERAL DU PARTI PRESIDENTIEL
PAR AILLEURS, LE PATRIARCHE JONAS MUKAMBA LUI-MEME A ETOUFFE UNE MARCHE DES RESSORTISSANTS DE L’EQUATEUR DONT IL EST L’ELU
Le sénateur Pascal Kinduelo Lumbu garde ses fonctions de président du Bureau provisoire de la Chambre Haute jusqu’à la fin de la mission. La revendication, somme toute légitime, des Forces politiques alliées à l’UDPS-Tshisekedi (FPAU) de voir ces fonctions revenir de droit au patriarche Jonas Mukamba Kadata Nzemba après la validation de son mandat samedi dernier tombe.
Selon une source sûre proche du sénateur Augustin Kabuya Tshilumba, membre du Présidium de l’Union sacrée de la nation (USN), c’est à la suite d’un travail de bons offices et des conseils du secrétaire général du parti présidentiel, que le sénateur Mukamba a opté pour la voie de la sagesse pour laisser « son jeune frère, l’honorable Pascal Kinduelo continuer la direction du Bureau provisoire du Sénat jusqu’à l’installation du Bureau définitif ». C’est dimanche, tard dans la soirée, que cette source s’est confiée à la rédaction de Gâchette d’Afrique, soulignant que « la sérénité règne et va régner à la Chambre Haute. »
Après recoupement ce lundi matin avec d’autres sources tout aussi sûres, il s’est avéré que l’information est véridique.
Pour rappel, dans une déclaration rendue publique le 4 juin dernier, le Collectif des avocats des FPAU avait dénoncé l’obstination du sénateur Pascal Kinduelo, 85 ans, à se cramponner à la tête du Bureau provisoire du Sénat au détriment du doyen d’âge qui venait de faire son entrée dans cette institution parlementaire comme élu de la province de l’Equateur, le patriarche Jonas Mukamba, 93 ans.
Les avocats des alliés de l’UDPS avaient évoqué, notamment, l’article 114 alinéa 1 de la Constitution. Une disposition qui donne droit au plus âgé des sénateurs de diriger le Bureau provisoire, avaient-ils expliqué.
Non à une marche pacifique des Equatoriens
Par ailleurs, la semaine dernière, au Quartier général des Forces politiques alliées à l’UDPS-Tshisekedi ainsi que dans les milieux des ressortissants de la province de l’Equateur, toutes les batteries étaient mises en marche pour que les dispositions constitutionnelles en la matière soient respectées afin que l’ancien gouverneur sous-Mobutu de l’ex-grand Equateur soit remis dans ses droits. Une marche pacifique aurait même été envisagée pour le samedi 08 juin, le jour de la validation du mandat du patriarche Mukamba, dans les milieux des « Equatoriens » pour faire entendre la cause de manière publique.
C’est le concerné lui-même, le sénateur Jonas Mukamba, qui a découragé cette initiative la veille. En effet, dans un communiqué daté du vendredi 07 juin 2024, le patriarche avait demandé à ses partisans de garder leur sang-froid et de laisser les autorités du pays elles-mêmes s’occuper de cette question.
Il y a lieu de rappeler ici que le mandat du sénateur Jonas Mukamba Kadiata Nzemba, doyen d’âge de cette institution, a été validé après l’installation du Bureau provisoire dans sa configuration actuelle par le secrétaire général du Sénat. Au moment de cette installation, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) n’avait pas encore organisé l’élection sénatoriale dans la province de l’Equateur.
Même attitude attendue lors de la constitution du Bureau définitif
Donc, on peut dire aujourd’hui qu’il n’y aura pas de tempête à la Chambre Haute. La sagesse a pris le dessus et il ne fallait pas que l’opinion congolaise constate que là aussi, les sages se disputent autour de leurs intérêts de pouvoir pour le pouvoir.
Et l’opinion espère que la sagesse jouera également lors de l’élection du Bureau définitif et que la désignation des candidats de l’Union sacrée épargnera cette fois-ci les Congolais des désagréments dont ils ont été gratifiés par le Présidium de cette méga famille politique qui constitue la majorité présidentielle.
D’une part, une primaire a dû être organisée pour départager les égos des prétendants à la candidature à la présidence du Bureau définitif de la Chambre Basse (Bahati, Kamerhe et Mboso),, et d’autre part, la liste initiale d’autres candidats du même Bureau proposée par ce Présidium avait scandalisé l’opinion par la flagrance et le degré de l’égoïsme dont avaient fait montre certains ténors de cette famille politique. Lla sortie tardive et l’investiture tout aussi tardif du gouvernement Suminwa sont la conséquence de ces égos.
Gaf