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Le gouvernement Suminwa stoppe l’hémorragie des paiements en urgence de 49% à 6%

La Première ministre Judith Suminwa après la présentation du programme d’action de son Gouvernement devant les représentants du peuple, ce mardi 11 juin 2024, en la salle des congrès du Palais du peuple, à Kinshasa. Photo/Cellcom Primature.

Le gouvernement de la Première ministre Judith Suminwa a stoppé l’hémorragie des dépenses en mode d’urgence en République démocratique du Congo, passant de 49% à 6% en un mois et restaurant le respect de la chaîne de la dépense, a-t-on appris dimanche de source officielle.

«Depuis l’entrée en fonction du Gouvernement Suminwa, des efforts sont faits pour à la fois, du côté du Trésor, limiter l’augmentation soudaine des dépenses et, du côté de la Banque centrale du Congo (BCC), éponger un peu plus les liquidités excédentaires, le  Trésor (Ministère des finances) et la BCC coordonnant mieux leurs interventions », a expliqué à l’ACP un cadre de la chaîne de la dépense.

«Le respect de la chaîne de la dépense publique doit être de stricte rigueur dans l’exécution de la dépense publique. Le paiement par la procédure d’urgence doit se conformer au manuel des procédures et du circuit de la dépense publique», a insisté la Première ministre dans  sa dernière lettre d’orientation de la politique budgétaire 2025.

Le Comité de Conjoncture économique (CCE) a, dans ses notes du 12 juillet, apprécié ces efforts tout en recommandant leur  intensification en vue de l’assainissement et de la discipline budgétaire pour le Trésor. Dans le contexte de cet effort d’assainissement budgétaire, a fait remarquer la source, «le gouvernement ne va pas préjudicier des programmes-clés du gouvernement, tels que le PDL-145T».

Le CCE a par ailleurs demandé aux ministères de Budget et Finances de planifier les décaissements pour achever les travaux entamés en 2022-2023 et lancer le 2ème volet du programme qui concerne notamment les routes de desserte agricole.

Au cours de l’année 2023 et tout au long du premier semestre de cette année, les dépenses exceptionnelles (élections, effort de guerre, etc.) ont généré des liquidités excédentaires dans le secteur bancaire. Ces liquidités excédentaires non recyclées par la BCC se sont déversées sur le marché de change, accélérant ainsi la dépréciation du Franc congolais déjà affaiblie par des pressions extérieures depuis mi-2022, a-t-on rappelé.

Tiré de l’ACP

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