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Coup d’Etat étouffé du 19 mai 2024: la RDC exige 250 millions USD d’amende pour préjudices subis

Deux cent-cinquante (250)  millions USD d’amende, payables en Franc congolais, ont été exigés aux 51 prévenus impliqués dans l’affaire du coup d’Etat étouffé, pour réparation de préjudices subis par la République démocratique du Congo, à l’audience tenue lundi à Kinshasa, capitale du pays. «La République démocratique du Congo a subi un préjudice moral parce que les prévenus ici présents ont touché au pouvoir même, au siège des institutions de la République. Un préjudice matériel aussi parce que des infrastructures ont été saccagées. Il n’existe pas de somme d’argent qui saura réparer ces torts subis. C’est pourquoi nous exigeons seulement une amende de 250 millions de dollars payables en francs congolais pour réparation du préjudice subi», a dit le bâtonnier national Matadi Wamba, ‎ devant le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe, siégeant à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa.

De son côté, l’hôtel «Auberge chez Momo» où résidaient les 51 prévenus, a sollicité lundi des dommages et intérêts comme suit: «deux millions de dollars américains à M. Mungangu Ephraïm, deux millions cinq cent mille dollars américains à Mme Maguy Mata, un million cinquante mille dollars américains à M. Adolphe Mbayu Manganza, deux cent cinquante mille dollars américains à M. René Avio, 250.000 dollars américains à Mme Muyindula Ange et 200.000 dollars américains à Mme Mukuna Judith. Les condamner à présenter des excuses publiques à travers deux journaux de la presse écrite ainsi que dans deux médias audiovisuels d’audience nationale».

La partie civile Stephie Elonga, veuve de Kevin Tamba tuée la nuit du 19 mai dernier par Christian Malanga, chef de ces assaillants, a demandé à s on tour des dommages et intérêts à son endroit à la hauteur de 20 millions de dollars.

Après les conclusions des parties et le ministère public entendu en partie, l’audience a été renvoyée au mardi 27 août 2024 pour des raisons de sécurité.

La demande d’expertise du médecin pour cas de démence du prévenu  Kazadi rejetée

Le conseil de Kun Kazadi alias Bokundoa, a requis le même lundi à l’appel de la cause l’expertise d’un médecin pour évaluer la santé mentale du représenté à cause des incohérences constatées dans ses différentes dépositions, devant le tribunal. Le ministère public, en réplique, a taxé cette manœuvre de «dilatoire» tendant à prolonger inutilement le temps du procès. Il a également ajouté que le concerné, contradictoirement à propos de son conseil fait preuve d’une cohérence remarquable. Après suspension momentanée de l’audience, le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe a rejeté la demande introduite.

«(…) Par ces motifs, le Tribunal militaire de garnison de Kinshasa Gombe, déclare la requête introduite par le conseil du prévenu Kun Kazadi recevable mais non fondée étant donné qu’il a fait preuve d’une lucidité et d’une grande cohérence à chaque étape de la procédure. Le Tribunal considère cette demande comme un dilatoire et un alibi», a déclaré le major-magistrat Freddy Eume, juge président.

Tiré de l’ACP/Titre modifié par GAF

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