(Par HMK)
Le gouvernement congolais est en voie de se doter de sa stratégie nationale de réduction des risques des catastrophes dont le projet est au centre d’un atelier de validation de deux jours à Kinshasa, du 29 au 30 août 2024. Partenaire actif par son appui dans la conception et la mise en œuvre de cette stratégie, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) se tient disponible à continuer sur la même lancée. Celle « d’accompagner le Gouvernement de la RDC dans ses efforts pour renforcer les capacités institutionnelles et opérationnelles du pays. » C’est en tout cas ce qu’a déclaré, au nom du Représentant résident a.i de cette agence onusienne en République démocratique du Congo, Rokya Ye Dieng, sa représentante, Mme Nelly Kankolongo. C’était à l’ouverture dudit atelier lancé par le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani.
« Nous sommes résolus à collaborer étroitement pour mieux prévenir, réduire, et gérer les risques des catastrophes, ainsi que pour atténuer leurs conséquences sur les communautés, l’environnement et le tissu économique », a rassuré Mme Kankolongo non sans rappeler quelques cas concrets des initiatives du PNUD dans son appui à la RDC lors des récentes catastrophes. Elle a cité notamment, la conduite des évaluations des pertes et dommages et l’élaboration du Plan de relèvement post-catastrophe à Kalehe en 2023, l’ évaluation des catastrophes des inondations à Uvira et élaboration du Plan de relèvement en 2020, la mise en œuvre du projet de résilience des communautés face aux inondations dans la plaine de la Ruzizi en 2020, la mise en place des plateformes provinciales de réduction des risques de catastrophes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ainsi que l’équipement des services de la Protection civile.
Près de 770 000 ménages impactés
Autant d’exemples qui témoignent de l’engagement continu du PNUD « à soutenir la RDC dans la gestion des risques et des catastrophes », a indiqué la représentante du Représentant résident a.i au Congo démocratique.
Pour cette agence, donc, la validation de la Stratégie Nationale et du Plan d’Actions de Gestion des Risques des Catastrophes en République Démocratique du Congo a toute son importance « dans un contexte où les catastrophes, amplifiées par le changement climatique, continuent de frapper notre pays avec une intensité croissante. » Dans le même message, le PNUD a rappelé ces « inondations dévastatrices qui ont touché 18 provinces entre avril 2023 et mars 2024, lesquelles « ont impacté près de 770 000 ménages, rappelant de manière brutale notre vulnérabilité collective. »
Le PNUD salue leadership du président Tshisekedi
« Ces événements nous interpellent, exigeant de nous une réponse coordonnée et efficace », a poursuivi Mme Nelly Kankolongo. Mais en même temps, le PNUD reconnait et salue » le leadership du Président de la République, Son Excellence Félix Antoine Tshisekedi, ainsi que celui du Gouvernement de la RDC, pour leur engagement ferme en matière de lutte contre le changement climatique et de gestion des risques de catastrophes. »
Pour cette agence, « cet engagement est essentiel en vue de prévenir et d’atténuer les impacts de ces crises sur notre population et notre économie. »
Bref aperçu de cette stratégie
Alors, à l’issue des travaux de deux jours auxquels participent plusieurs experts des différents ministères et services étatiques impliqués ainsi que ceux des partenaires financiers et techniques, le projet de la Stratégie nationale de réduction des risques des catastrophes (SNRRC)devrait être validé par consensus en même temps que devrait être élaboré son plan d’action, entre autres. Ce projet se fonde sur une vision stratégique de la RDC sur la réduction des risques des catastrophes consistant à ce que des pertes en vies humaines soient réduites, que des dégâts sur les biens économiques, matériels, sociaux, culturels et environnementaux soient atténués, et que des communautés soient rendues résilientes face aux catastrophes.
Sur base de cette vision stratégique, le projet se fixe comme objectif global de parvenir au terme des six prochaines années, soit de 2025 à 2030, à doter le pays d’instruments et de mécanismes stratégiques et opérationnels pour renforcer la GRC (Gestion des risques des catastrophes) en appui aux dispositifs existants d’adaptation au changement climatique.
Autour de cet objectif global, le plan se fixe quatre objectifs spécifiques: le renforcement de la gouvernance en matière de la GRC, la mise en disponibilité des ressources nécessaires, le renforcement des capacités à tous les niveaux ainsi que la mise en place des ressources et des capacités assurant un relèvement résilient, fondé sur des solutions durables.
A signaler aussi qu’en plus de l’implication technique du PNUD dans tout le processus d’élaboration et de finalisation de la stratégie nationale de réduction des risques des catastrophes, la participation financière est venue du gouvernement suédois dans le cadre de son partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement.