Bien que préoccupé par le contexte actuel de l’aggravation de la crise dans l’Est de la RDC, laquelle met en péril l’élan du développement du pays, le Système des Nations unies (SNU) au Congo démocratique se dit déterminé à demeurer aux côtés du gouvernement en l’appuyant dans la mise en œuvre de ses priorités de développement ainsi que dans la concrétisation de l’ambition du pays à être une solution à la crise climatique et au défit de la transition énergétique mondiale.
C’est ce qu’indique dans une note publiée le week-end dernier le Coordonnateur résident de ce système en République démocratique du Congo, Bruno Lemarquis. Dans cette note, le Coordonnateur résident rappelle le « cadre habituel technique , consacré par le Cadre de Coopération pour le Développement Durable (CCDD) ».
« Dans cette perspective, l’année 2025 marque un moment important car elle est à la fois celle du début d’un nouveau cycle de coopération avec le Gouvernement (2025-2029), et une étape cruciale vers l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030″, souligne-t-il. Pour Bruno Lemarquis, l’ambition du Système onusien en RDC a une ambition claire: « innover et mieux aligner notre soutien aux priorités nationales et aux politiques publiques transformatrices, pour maximiser l’impact sur la trajectoire de développement dans les mois et années à venir. » Bien évidemment grâce, laisse-t-il entendre dans le même document, aux enseignements tirés du cycle précédent, à une analyse approfondie de la situation du pays ainsi qu’à une cartographie de la présence et des compétences des Nations unies en RDC.
« Le Cadre de Coopération (2025-2029) n’est pas qu’un simple document de référence. Il s’agit d’une feuille de route ambitieuse, coconstruite avec le Gouvernement et les partenaires, pour accompagner la RDC dans la réalisation de son Programme national stratégique de développement (PNDS) et sa vision pour l’accélération des objectifs de développement durable (ODD) », affirme le haut fonctionnaire international.
Selon ce dernier, quatre axes majeurs constituent ce cadre de coopération: une croissance économique inclusive pour dynamiser l’emploi et la création de richesses ; une gouvernance efficace pour renforcer les institutions et l’État de droit ; un accès élargi aux services sociaux de base pour garantir des conditions de vie dignes à tous ; et une gestion durable des ressources naturelles pour préserver l’environnement et prévenir les conflits.
Par ailleurs, l’action du SNU en RDC se veut plus coordonnée et plus efficace, assure Bruno Lemarquis. Question, pour ce système, de maximiser son impact. Et pour cela, indique encore le Coordonnateur résident, les Nations unies ont adopté cinq principes clés: le renforcement de l’expertise onusienne en matière d’appui-conseil et dialogue politique avec le Gouvernement, notamment dans les domaines de l’efficacité des politiques publiques et de la mobilisation des ressources domestiques ; l’amélioration de l’approche ‘’One UN’’ en favorisant les synergies entre agences pour une réponse intégrée et cohérente aux priorités nationales ; la contribution aux efforts visant à s’attaquer aux causes sous-jacentes des conflits, ou nœuds gordiens ; l’appui à l’échelle de l’opérationnalisation du nexus développement/humanitaire/paix ; ainsi que la création d’une plus grande convergence géographique à travers des programmes conjoints et multi bailleurs ciblant les vulnérabilités multidimensionnelles des populations, la pression sur les ressources naturelles et la paix.
Et Bruno Lemarquis de rappeler: « Pour une plus grande cohérence de nos actions et un partenariat renforcé sur le terrain, nous avons également initié, en 2024, un mécanisme de coordination provinciale avec la mise en place de huit Équipes provinciales des Nations Unies, mono ou multi-provinciales. A ce jour, sept équipes sont déjà opérationnelles dans les provinces du Nord Kivu, du Sud Kivu, du Tanganyika, de l’Ituri, du Haut-Katanga (incluant le Haut-Katanga, le Lualaba et le Haut – Lomami), du Kasai Central (incluant le Kasaï, le Kasaï Central, Le Kasaï Oriental, le Lomami et le Sankuru), et de l’Equateur (incluant l’Equateur, le Nord Ubangi, le Sud Ubangi, la Tshuapa et la Mongala). Une équipe provinciale sera également établie dans la Tshopo (couvrant la Tshopo, le Haut Uele et le Bas-Uele). »
GAF