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« Le M23, ennemi de la paix et du développement de l’Afrique » (Le Président Tshisekedi à Namibie)

Le président Félix Tshisekedi s'adressant à la nation sur les antennes de la radio-télévision nationale (RTNC), à l'occasion du 64e anniversaire de l'indépendance de la RDC (Photo Gaf) l'occasion

Le M23, supplétifs du Rwanda dans  l’agression  dans l’est de la République démocratique du Congo, est un groupe terroriste qui œuvre contre la paix et le développement de l’Afrique, selon le Président congolais, lors d’une interview vendredi à Windhoek (Namibie).

«C’est un mouvement terroriste, ils veulent plus détruire que construire. La paix est nécessaire pour  développer l’Afrique», a déclaré  Félix Tshisekedi, Président de la RDC.

Répondant à une question sur la non participation de ces terroristes à la dernière rencontre de Luanda, ce boycott  n’a pas été  un fait surprenant, vu que ces territoires sont en réalité des patins du Rwanda. D’où la motivation  des autorités congolaises à entamer plus des discussions directes avec Kigali.

Le Président Tshisekedi qui s’est exprimé en marge de la cérémonie d’investiture de son homologue namibienne, a  appelé les Nations africaines à cultiver  la paix, gage de succès de tout projet de développement du continent.

«Sans la paix , il nous sera impossible de construire l’Afrique. Nous avons besoin de la paix», a-t-il martelé.

L’instauration d’une paix définitive s’impose, a-t-il souligné, surtout dans l’est de la RDC, où l’insécurité causée par l’agression rwandaise, devient une menace pour la région des Grands Lacs.

« Ce conflit, nous le traînons depuis le génocide de 1994. Le régime rwandais a, d’abord voulu poursuivre les responsables hutus du génocide dans une véritable chasse à l’homme, puis il vient aujourd’hui piller nos minerais critiques. Cela a eu pour conséquence la déstabilisation de la région depuis trente ans. Dans cinquante ans, la région des Grands Lacs comptera 1 milliard d’âmes. (…) J’appelle à une paix définitive ; je vous laisse imaginer la catastrophe. Je redoute de nouveaux massacres, si rien n’est fait », a fait savoir le Chef de l’État congolais.

Un partenariat minier responsable gagnant-gagnant avec Washington

Par ailleurs, dans une interview exclusive accordée  jeudi à un media américain, ‘’Bret Baier’’  sur «Fox News», le Président Tshisekedi  a précisé  les contours du projet de partenariat stratégique envisagé par son pays et les Etats-Unis d’Amérique, face aux enjeux sécuritaires et de développement en RDC.

«Pour ce qui est des minerais, nous avons commencé à discuter des partenariats stratégiques avec les États-Unis dès mon arrivée au pouvoir, en 2019, lors du premier mandat de Trump, mais la crise sanitaire a interrompu les discussions. Celles-ci ont continué avec l’administration Biden et, depuis que Donald Trump est revenu, elles reprennent de plus belle. Ce que je veux absolument éviter, c’est un bradage, ou des accords à la va-vite pour, comme je l’ai entendu, sauver le régime», a indiqué Félix Tshisekedi.

Cependant, il a précisé que le but est d’obtenir un partenariat gagnant-gagnant qui permettra à la RDC de transformer ses minerais localement, de créer de la valeur ajoutée, de constituer une chaîne de valeurs.

«Dans la mesure du possible, la transformation des matières premières devra se faire ici avec des investisseurs qui participent à la construction d’infrastructures énergétiques qui manquent à la RDC, plutôt que d’acheter les produits volés chez nous à d’autres, il faut investir chez nous. Nous le faisons avec la Chine», a-t-il dit.

Face aux nouvelles dynamiques économiques mondiales, le Président Tshisekedi a réaffirmé que la RDC est ouverte aux investissements, mais sur des bases transparentes et équitables. Il a précisé que les minerais stratégiques du pays doivent être exploités dans l’intérêt du développement national, en évitant toute forme de prédation économique.

La Présidence congolaise renseigne qu’à travers cette intervention, le Président Tshisekedi clarifié la position de la RDC ; celle d’engager un partenariat équilibré, où la souveraineté nationale prime sur toute autre considération. La RDC n’est plus un simple terrain d’exploitation, mais un acteur économique et diplomatique majeur.

 

Tiré de l’ACP

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