La vidéo qui suggère que l’escorte de la Première ministre Judith Suminwa aurait tabassé un policier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été massivement diffusée à Kigali (Rwanda) et Kampala (Ouganda) avec comme objectif de la déstabiliser dans sa lutte contre l’agression rwandaise. D’abord, il a été partagé en ligne une vidéo sur le témoignage d’un policier chargeant l’escorte de la Première ministre d’avoir tabassé violemment le brigadier Fiston Kabeya de la Police de circulation routière (PCR), décédé quelques jours après. Puis, comme l’horloger, une seconde vidéo a été postée montrant des policiers anti-émeute tabasser une personne, visiblement « un manifestant en 2016 ».
A l’origine, la vidéo était publiée sur YouTube. Ceux qui cherchent à descendre la Première ministre Suminwa ont réalisé un grand travail pour éviter de remonter à la vidéo initiale. Cet enregistrement MP4 de fréquence image de 30 images/seconde a vu ses métadonnées originales être «effacées intentionnellement par enregistrements multiples via captation vidéo-écran», a expliqué auprès de l’ACP un expert. «Le nombre estimé d’altération est de trois à quatre enregistrements successifs d’écran détectés», a analysé une équipe d’experts aux nouvelles technologies. Les premiers foyers de diffusion massive de cette vidéo sont Kigali, capitale du Rwanda, et Kampala, capitale de l’Ouganda, selon des statistiques récoltées en ligne par ces experts. Les villes congolaises sous occupation des militaires rwandais et du M23, Goma et Bukavu, ont également partagé cette vidéo.
Au-delà de la curieuse hyperactivité des internautes de Kigali et de Kampala dans la diffusion virale de cette vidéo manipulée, il y a lieu de noter que le contexte politique interne reste très sensible. Ces faits se produisent au moment où le gouvernement d’union nationale est en préparation avec les consultations menées par le conseiller spécial Eberande Kolongele. Les détracteurs de Mme Suminwa cherchent à exploiter cet incident pour pousser le Chef de l’État à écarter celle, dont les réformes courageuses (comme le doublement de la solde des militaires et policiers) ont renforcé le moral des troupes et dérangent les ennemis de la République. Pour ces ennemis de la RDC, la tête de Mme Suminwa est mise à prix. Tous les moyens sont bons pour stopper sa détermination dans la lutte contre l’occupation rwandaise. Il est à redouter que l’ennemi qui est maitre en manipulations tente de jeter le discrédit sur celle qui mène la barque gouvernementale pour motiver les militaires au front et défendre le pays contre la prédation.
Tiré de l’ACP