GACHETTE D'AFRIQUE

RDC: le PNUD note des choix « courageux » posés en 2024 par le gouvernement malgré un contexte de multiples défis

L’année 2024 a été pour la République démocratique du Congo une année maquée par de multiples défis. Mais ce contexte n’a pas empêché le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) d’engager des actions avec des résultats palpables avec le gouvernement congolais et les différents partenaires y compris locaux. C’est ce que note cette agence onusienne dans son rapport annuel pour la période 2024 et ses services de communication du bureau RDC ont mis à la disposition de la presse nationale et internationale. Selon la source, en effet, en dépit de ces défis, les actions entreprises par le PNUD aux côtés des autorités congolaises tant nationales que provinciales et locales ont débouché sur de « profondes avancées en matière de gouvernance, de paix, de développement local, d’inclusion et de résilience ».

Confiance en l’avenir

Pour le PNUD, les dures épreuves pour la RDC ont été de plusieurs ordres au cours de l’année dernière. Des épreuves d’ordre sécuritaire caractérisé par l’intensité des conflits dans  l’Est du pays, mais aussi d’ordre humanitaire avec la pression de plus de 7 millions de déplacés. Ajouté à cela la fragilité institutionnelle et les urgences climatiques. Au lieu de céder  au poids de la fatalité, avec l’accompagnement du PNUD, le pays a mis à profit des opportunités qui se sont offertes en opérant des choix courageux.  » Le PNUD a accompagné l’État congolais et les communautés locales dans cet élan de résilience, en apportant des réponses concrètes qui rapprochent les institutions des citoyens et redonnent confiance en l’avenir », indique le rapport de cette agence de l’ONU.

La même source de poursuivre: « Sous cet angle, l’État s’est réaffirmé dans les territoires. À travers le Programme de Développement Local des 145 Territoires, plus de 600 infrastructures sociales – écoles, centres de santé, marchés et forages – ont été progressivement construites et, pour une partie déjà remises aux autorités locales, apportant des services publics essentiels dans des zones longtemps marginalisées. Dans la même optique, la gouvernance a progressé grâce à la digitalisation de la justice : 22 juridictions ont été modernisées, couvrant plus de 46 000 dossiers de détenus et 6 600 magistrats. Cette réforme a permis une lutte plus efficace contre l’impunité et renforcé la transparence. Dans le même esprit, des audiences foraines ont redonné accès au droit à des milliers de citoyens, tandis que plus de milliers de survivantes de violences sexuelles ont reçu un accompagnement complet et digne. »

Dialogues communautaires et stimulation de l’économie locale

Parallèlement aux infrastructures réalisées dans le cadre du PDL-145T, le même rapport se félicite également de la pacification de certains villages sur base d’une stratégie de dialogues intercommunautaires. Il y en a eu total 70 dialogues communautaires menés dans des zones post-conflit. Et à la suite de ces dialogues, des jeunes et des femmes ont été réinsérés dans des activités génératrices de revenus et des systèmes solaires installés pour redonner vie aux écoles et marchés. Par ailleurs, note encore ledit rapport, pour stimuler l’économie locale, plus de 7 000 petites et moyennes entreprises ont bénéficié d’un appui et plus de 15 000 emplois temporaires ont été créés. Et la majorité de ces entreprises sont dirigées par des femmes.

« Ces initiatives ont contribué à transformer les chaînes de valeur rurales, de la transformation du manioc à la valorisation du cacao, tout en renforçant la dignité et l’autonomie économique des familles », explique le rapport du PNUD.

Transition écologique et énergétique

L’autre filière dans laquelle l’agence s’est engagée aux côtés du gouvernement et de partenaires locaux est celle de la transition écologique et énergétique. Voici ce qu’en dit la même source:

« Le PNUD a poursuivi son engagement pour une transition écologique et énergétique souveraine. Plus de 14 000 hectares de terres forestières ont été restaurés, 40 000 hectares agricoles réhabilités et près de 150 000 ménages raccordés à des systèmes solaires. Ces actions ouvrent la voie à une finance carbone qui doit devenir un levier stratégique pour les territoires forestiers. L’innovation et les données se sont imposées comme outils de gouvernance : des enquêtes nationales ont éclairé les réalités socio-économiques, un portail ODD (Objectifs de développement durable) a été déployé dans neuf provinces et des registres judiciaires numérisés. »

Trois chantiers majeurs à consolider en 2025

« Ces résultats ne sont pas que des chiffres : ils sont les signes tangibles d’un État qui revient, de communautés qui se relèvent et d’une société qui choisit de se construire malgré l’adversité. Ils portent l’empreinte de partenariats solides avec l’État congolais, les partenaires techniques et financiers, la société civile et les communautés elles-mêmes », lit-on encore dans le même rapport.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ainsi au regard des résultats engrangés en 2024, le Programme des Nations unies pour le développement estime que pour 2025, des actions devront être entreprises en vue de consolider ces acquis.  Cela dans trois chantiers majeurs : ancrer la paix à travers le dialogue et la cohésion sociale, institutionnaliser la finance carbone comme ressource partagée et faire émerger une économie territoriale inclusive, innovante et verte.

« Notre rôle restera celui d’un facilitateur et d’un catalyseur, non pas pour agir à la place des Congolais, mais pour créer les conditions d’un changement endogène et durable », conclut l’agence dans son rapport.

A noter que le PNUD opère en République démocratique du Congo en vertu de l’Accord de Base Type en matière d’Assistance (Accord de siège ou SBAA, en anglais) conclu avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo le 27 mai 1976. Ayant son siège à New York, États-Unis, cette est présente dans près de 170 pays et territoires. C’est l’un des principaux organismes multilatéraux de développement contribuant à éradiquer la pauvreté et réduire les inégalités et l’exclusion. Son Représentant résident actuel en RDC est M. Damien Mama, en poste depuis mars 2023.

GAF

 

 

Quitter la version mobile