CHAQUE ANNEE, LE MONDE CELEBRE LA JOURNEE DE L’HYGIENE MENSTRUELLE LE 28 MAI POUR SENSIBILISER A LA BONNE GESTION DE CE DROIT HUMAIN
PARTENAIRE DU GOUVERNEMENT, L’ONU-FEMMES A PARTICIPE, QUATRE JOURS PLUS TOT, A LA REFLEXION POUR UN PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA PROMOTION DE L’HYGIENE MENSTRUELLE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, GRACE A L’APPUI FINANCIER DE LA SUEDE
Un plaidoyer en faveur de la promotion de l’hygiène menstruelle en République démocratique du Congo a été présenté ce mardi 28 mai 2024, à Kinshasa, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle. L’hôtel Béatrice a été le cadre de la manifestation, présidée par le ministère du Genre, Famille et Enfant représenté par le directeur de cabinet adjoint de Mme la ministre du gouvernement sortant. L’ONU-Femmes, partenaire privilégié du gouvernement dans ce secteur était également représenté.
Pourquoi ce plaidoyer?
La réponse vient de l’ONU-Femmes. Selon cette agence onusienne qui le dit dans un communiqué de presse relatif à la célébration de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, cette thématique reste un défi important pour de nombreuses femmes et filles en RDC. A cause, notamment des facteurs tels que la pauvreté, le manque d’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires et les tabous culturels. « Seulement 43% des femmes et des filles en RDC ont accès à des installations d’hygiène menstruelle adéquates », affirme l’ONU-Femmes, citant une étude réalisée par une agence sœur, l’Unicef, en 2021.
En prélude de la Journée de l’hygiène menstruelle, le ministère du Genre, Famille et Enfant, l’ONU-Femmes et le Réseau africain des femmes leaders (AWLF), ont organisé, avec l’appui du Royaume de Suède, un atelier de réflexion pour préparer ledit plaidoyer, rappelle le communiqué de l’ONU-Femmes. La source indique aussi que les défis majeurs en matière de l’hygiène menstruelle en République démocratique du Congo ont été identifiés lors de l’atelier. Entre autres, l’ accès limité aux produits d’hygiène menstruelle, les installations sanitaires inadéquates, les tabous culturels et la stigmatisation.
Les recommandations contenues dans le plaidoyer portent donc sur ces différents défis et sont adressées autant au gouvernement qu’aux acteurs de la Société civile et du secteur privé, aux ONG et aux responsables des milieux éducatifs. Le gouvernement, les ONG et les partenaires du secteur privé sont invités à tout mettre en œuvre, notamment, pour rendre les produits d’hygiène menstruelle « plus abordables et accessibles aux femmes et aux filles en RDC ».
Cette solution pourrait se faire, soit par la subvention du coût des produits, soit par la fourniture de ces mêmes produits par le biais des programmes scolaires, soit encore par la promotion des produits réutilisables.
La construction et l’entretien des installations sanitaires adéquates dans les écoles et autres lieux publics font également partie des recommandations adressées aux autorités étatiques. Aussi, pour mettre fin aux tabous culturels et à la stigmatisation, renseigne encore le communiqué de l’ONU-Femmes/RDC, le même plaidoyer recommande l’adaptation des programmes scolaires et des campagnes de sensibilisation en vue de « remettre en question les croyances culturelles néfastes et de promouvoir des attitudes positives à l’égard des menstruations ».
Toutes ces recommandations et d’autres constituent la note de plaidoyer qui a été remise ce 28 mai 2024 au représentant du ministère du Genre, Famille et Enfant. L’occasion était toute faite, se félicite l’ONU-Femmes.
« La Journée de l’hygiène menstruelle est l’occasion de sensibiliser à l’importance de la gestion de l’hygiène
menstruelle et d’appeler à l’action pour améliorer la vie des filles et des femmes dans le monde entier », conclut ainsi le communiqué de l’agence onusienne.
Gaf