Un des prévenus dans le procès de la tentative du coup d’état du 19 mai dernier à Kinshasa, a prétendu être le fils biologique du pasteur André Bokundoa-Bo-Likabe, le président national de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), selon les confrères de 7sur7.cd qui ont couvert l’audience de ce procès vendredi 14 juin 2024 à la prison militaire de Ndolo. A la suite de la déclaration de ce prévenu, le tribunal a produit une lettre du chef spirituel de l’Eglise protestante en RDC démentant formellement cette affirmation et soulignant qu’il s’agit plutôt d’une usurpation d’identité dans le chef dudit prévenu.
Répondant à une question du juge président relative au contenu de la lettre de l’homme de Dieu, le prévenu s’est contenté de dire, selon la source, que sa mère qui fut condisciple de classe du révérend Bokundoa lui avait révélé que c’était ce dernier son père biologique.
« Ce qu’il a dit est vrai. On est passé par des tests qui ont confirmé que je ne suis pas son fils. Le papa Bokundoa et ma mère ont étudié à la même école vers la province de l’Équateur. Ils furent des camarades intimes. D’après ma mère et mes oncles, je suis le fils de Bokundoa avant qu’il ne vienne ici. Quand ma mère est tombée enceinte, elle est venue ici à Kinshasa où elle vivait avec son mari, papa Kazadi Nawej « , rapporte le journal en ligne, citant le prévenu.
Egwake Omer cité aussi
En dehors du pasteur de l’ECC, une autre personnalité, politique cette fois, a également été citée par un autre prévenu dans le même procès comme étant le fils de cette dernière. Il s’agit de l’ancien vice-ministre sous Kabila, Omer Egwaka, originaire, comme le Dr. Bokundoa, de l’ex-grand Equateur. Comme ce dernier, le président de l’Alliance des Bangala (ALIBA), a saisi les juges pour signifier qu’il n’était pas le père biologique du prévenu. Reconnaissant en ce prévenu comme son neveu, Egwake a alors demandé au tribunal de veiller à ce que plus jamais celui-ci cite son nom comme son père biologique comme il l’a prétendu.
A propos de l’audience du 14 juin 2024, les confrères de 7sur7.cd ont rappelé que c’était la deuxième après l’ouverture du procès une semaine plus tôt, jour pour jour. Cette audience a encore consisté, pour les juges, de vérifier quelques éléments de forme avant d’attaquer, certainement, le fond à partir de la prochaine audience fixée le mardi 18 juin.
Gaf