(Par HMK)

Des « politiciens de sous-traitance », des « traitres » de feu Etienne Tshisekedi pour 90% d’entre eux, autant des qualificatifs qu’Augustin Kabuya a sortis de sa bouche au cours de la dernière matinée politique qu’il a tenue dimanche 1er septembre 2024 au siège archicomble du parti présidentiel, UDPS, à Limete, s’adressant à ses pourfendeurs de l’assemblée de Sainte Anne. Décidemment, le secrétaire général et président a.i de l’UDPS/Tshisekedi s’est mis,  ce dimanche-là, dans une posture d’attaque, plus précisément de contre-attaque pour faire taire définitivement ses adversaires qui se recrutent dans leur écrasante majorité, selon lui, parmi les partisans de ceux qui avaient, à un moment ou à un autre, trahi l’idéal du parti. A l’instar notamment de Tshibala, Mavungu ou Mubake.

« Ils ont marqué un but de hors-jeu, mais ils ont vite été rattrapés par le VAR », s’est-il exprimé sous cette métaphore pour mettre en brèche l’affirmation selon laquelle, il était (Augustin Kabuya) l’émanation de la Convention démocratique du parti (CDP). Brandissant le texte à l’appui, il a rappelé, d’une part, qu’il a plutôt été nommé secrétaire général du parti le 18 mai 2019, et d’autre part, que c’est le Congrès extraordinaire de Nganda Yala qui lui a confié les fonctions de Président national intérimaire à la suite de l’indisponibilité constitutionnelle du titulaire du poste, en l’occurrence, Monsieur Félix-Antoine Tshisekedi, qui assume les charges du pays au sommet de l’Etat.

Augustin Kabuya a d’ailleurs insisté avec force, à l’intention de ceux qui font semblant de l’oublier ou de l’ignorer, que l’UDPS/Tshisekedi n’a qu’un seul patron: Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Comme pour dire que c’est ce dernier le point de référence ultime, le dernier rempart du fonctionnement du parti.

En d’autres termes aussi, fort de son double brassard de secrétaire général et de président a.i, c’est lui, Augustin Kabuya Tshilumba, qui jouit de la légalité et de la légitimité du parti présidentiel. Et jusqu’à preuve du contraire,  il jouit en plus de la confiance totale du Chef, le président Tshisekedi qui l’a reçu trois fois en moins d’une semaine en qualité de l’unique SG du parti. Donc, le président Tshisekedi ne reconnait qu’un secrétaire général de son parti. C’est bien Augustin Kabuya Tshilumba. Les frondeurs de Sainte Anne n’auront qu’à se mordre le doigt.

D’ailleurs, pour prouver que c’est lui qui a l’impérium de l’UDPS, Augustin Kabuya a, séance tenante, démis MM. Simon Kalenga, Antoine Ababi et Cédrick Kabangu, de leurs fonctions respectives, de  Porte-parole, de Secrétaire national chef de département de la Communication, Information et Médias ainsi que de Secrétaire national adjoint en charge de l’organisation. Il les a remplacés respectivement par le Secrétaire national Clément Baruti Limbaya et les Secrétaires nationaux Gaston Mutombo, Raoul M’paba et Daniel Musangu. Les deux derniers vont conjointement diriger le Département de l’organisation.

Et c’est au nom du même impérium que le SG et président a.i Kabuya a annoncé la convocation, sous peu, de la vraie Convention démocratique du parti (CDP).  » Très bientôt, nous allons convoquer la vraie CDP de manière inclusive et conformément à l’article 30 de nos statuts. Et cela ne peut pas se faire en l’absence de nos parlementaires qui se retrouvent actuellement en vacances », a-t-il déclaré.

Dans son message, le « Muana Bute » (entendez, fils aîné) a démontré aussi que, autant il sait encaisser des coups de ses adversaires comme un agneau, autant il peut bondir et rugir comme un lion. D’où la sévère mise en garde qu’il a lancée aux frondeurs de Sainte Anne qui ont promis d’user de la violence et de prendre d’assaut la permanence de l’UDPS le 07 Septembre prochain. Qu’il aillent si ce sont vraiment des garçons, il les attend de pied ferme. C’est en fait l’interprétation que l’on peut se faire de la réplique de celui que certains de ses partisans ont surnommé « tshingoma » en tshiluba, qui signifie dans la langue de Molière « fusil ».

Augustin Kabuya a alors demandé aux militants qui avaient par milliers pris d’assaut la permanence du parti pour l’écouter, une preuve de plus de sa légitimité, de se mobiliser ce jour-là pour venir faire face à cette menace des imposteurs, et au besoin, a-t-il enchaîné, se mettre en position de légitime défense.

Prenant à témoin les autorités politico-administratives du pays et de Kinshasa des menaces proférées par les frondeurs, le secrétaire général et président a.i du parti présidentiel a par ailleurs invité ces dernières  à prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de prévenir la tragédie.

Comme pour dire, qui vivra verra. Rendez-vous est pris pour le 7 septembre 2024, samedi prochain.