Dans les minutes ou les heures qui suivent, le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo devra s’adresser à la nation en rapport avec la situation sécuritaire du pays caractérisée par l’entrée au cours de ces 72 dernières heures de l’armée rwandaise sur le sol de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Le message du président est très attendu par la population congolaise. Celle de Kinshasa en particulier était très en colère et s’est déversée ce mardi 28 janvier dans les principales voies de la capitale pour le manifester en organisant des marches contre les grandes chancelleries occidentales.
Concernant l’adresse attendue du Chef de l’Etat, déjà le lundi à la Cité de l’Union Africaine, celui-ci a présidé une réunion interinstitutionnelle consacrée exclusivement à l’évaluation de la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est du pays et particulièrement dans la ville de Goma. Les deux présidents des chambres du Parlement, Vital Kamerhe de l’Assemblée nationale, Jean Michel Sama Lukonde du Sénat; la Première ministre et Cheffe du Gouvernement, Mme Judit Suminwa Tuluka ainsi que le Procureur général près la cour de cassation, représentant le président de la Cour constitutionnelle en déplacement, ont pris part à cette rencontre.
«Nous avons exploré les voies et moyens pour instaurer l’autorité de l’État au niveau de la province du Nord-Kivu, qui doit continuer à être administrée par la personne nommée par le Président de la République», a déclaré le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, au sortir de cette réunion.
A la même occasion, le speaker de l’Assemblée nationale a annoncé le message du président de la République pour ce jour en soulignant qu’il appartient à ce dernier de révéler tous les détails du contenu de la réunion interinstitutionnelle dans son adresse à la population congolaise.
Mais, globalement, la majorité des Congolais n’attend qu’une chose du Chef de l’Etat: l’annonce de l’entrée en guerre directe contre le Rwanda.
GAF