Plus de trois semaines après la visite papale en République démocratique du Congo, Liliane Iranga, présidente de la fondation portant son nom rappelle le message du Saint Père à la jeunesse congolaise. « Nous demandons à la jeunesse de mettre ce message en pratique », a déclaré à Gâchette d’Afrique, la jeune activiste des droits de l’homme.
Comment ? Pour la présidente de la fondation Liliane Iranga, les jeunes congolais devraient, notamment, cultiver le patriotisme, bannir le tribalisme et la corruption. Mais aussi, éviter de se faire manipuler surtout en cette année électorale.
Le message du Pape François aux jeunes congolais
C’est au troisième jour de sa visite pastorale, le jeudi 02 mars 2 023, que le Pape s’était adressé à près de 80 mille jeunes réunis au stade des Martyrs. Le Souverain pontife a pour cela utilisé la métaphore de cinq doigts d’une main.
Premier axe : « Au pouce, le doigt le plus proche du cœur correspond la prière qui fait palpiter la vie. Elle peut apparaître comme une réalité abstraite, éloignée du caractère concret des problèmes. Au contraire, la prière est le premier ingrédient, celui qui est fondamental, parce que nous n’y arrivons pas tout seuls. Nous ne sommes pas tout-puissants, et lorsque quelqu’un croit l’être, il échoue lamentablement. C’est comme un arbre déraciné : même s’il est grand et vigoureux, il ne tient pas debout tout seul ».
Deuxième axe : « Maintenant, regardons le deuxième doigt, l’index. Avec lui, nous montrons quelque chose aux autres. Les autres, la communauté, c’est le deuxième ingrédient. Mes amis, ne laissez pas votre jeunesse être gâchée par la solitude et la fermeture. Pensez toujours à vous ensemble et vous serez heureux, car la communauté est la voie pour vivre en harmonie avec soi-même, pour être fidèle à sa vocation ».
Troisième axe : « Nous arrivons au doigt central, qui s’élève au-dessus des autres comme pour nous rappeler une chose indispensable. C’est l’ingrédient fondamental pour un avenir à la hauteur de vos attentes. C’est l’honnêteté ! Être chrétien, c’est témoigner du Christ. La première façon de le faire est de vivre honnêtement, comme il le veut. Cela signifie ne pas se laisser prendre aux pièges de la corruption ».
Quatrième axe : « Nous sommes au quatrième doigt, l’annulaire. C’est là que sont enfilées les alliances. Mais, si l’on y réfléchit, l’annulaire est aussi le doigt le plus faible, celui qui a le plus de mal à se lever. Il nous rappelle que les grands objectifs de la vie, l’amour avant tout, passent par des fragilités, des efforts et des difficultés. Il faut les habiter, les affronter avec patience et confiance, sans s’encombrer de problèmes inutiles, comme celui de transformer la valeur symbolique de la dot en une valeur quasi marchande ».
Cinquième axe : « Nous sommes au dernier doigt, le plus petit. Tu pourrais dire : je suis peu de chose et le bien que je peux faire n’est qu’une goutte dans la mer. Mais précisément la petitesse, le fait de se faire petit, qui attire Dieu. Il y a un mot clé qui va dans ce sens : le service. Celui qui sert se fait petit ; comme une graine minuscule qui semble disparaître dans la terre mais qui, au contraire, porte du fruit. Selon Jésus, le service est le pouvoir qui transforme le monde. »