Dans le cadre du Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA), la République démocratique du Congo vient de bénéficier de 8,24 millions de dollars américains du Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Une enveloppe destinée à lancer un projet visant à renforcer la résilience climatique dans les provinces montagneuses de la partie orientale du pays.
C’est ce qu’indique un communiqué de presse conjoint gouvernement congolais-PNUD-Gef parvenu ce lundi 15 septembre à la rédaction de Gâchette d’Afrique. D’après la source, avec dédormais près de 19 millions de dollars de cofinancement mobilisés par la RDC et ses partenaires, le projet de l’initiative quinquennale (Croissance résiliente et adaptation au changement climatique en République démocratique du Congo devrait bénéficier à environ 30 000 personnes dont 50% de femmes.
Il s’agit d’un projet piloté par le ministère de l’Environnement et du Développement Durable et Nouvelle Economie du Climat, en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), signale le communiqué. Un projet qui couvre toutes les trois provinces de l’ancien grand Kivu: le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema. Objectif: renforcer la résilience du secteur agricole afin de permettre aux communautés locales et peuples autochtones Pygmées de s’adapter aux effets des changements climatiques.
«La crise climatique menace la survie même des communautés en RDC, en particulier dans les provinces déjà aux prises avec la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la fragilité», lit-on dans le même communiqué de presse qui attribue la déclaration au Représentant résident du PNUD pour la RDC, Damien Mama.
«Ce projet permettra de libérer le potentiel des collectivités rurales, en particulier des femmes et des jeunes, en éliminant les obstacles qui les freinent. En renforçant les institutions locales, en fournissant des informations essentielles sur le climat et en défendant l’agriculture durable, nous ouvrons une nouvelle voie vers un avenir plus sûr et plus résilient pour la RDC« , a encore expliqué M. Damien Mama, selon la même source.
Au moins 15 000 hectares de terres agricoles visés
L’initiative devra assurer une résilience à long terme notamment par l’intégration des risques climatiques dans les politiques locales, la promotion de l’agriculture durable ainsi que le renforcement de l’information climatique. Ce qui permettra de relever plusieurs défis urgents tels que l’érosion des sols, l’insécurité alimentaire et les tensions liées aux ressources, alors que dans le même temps, les investissements dans des chaînes de valeur résilientes au climat soutiendront les opportunités économiques, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Le projet prévoit de soumettre au moins 15 000 hectares de terres agricoles à des pratiques résilientes au climat, et d’offrir à plus de 500 agriculteurs principaux des semences améliorées et une formation pour mieux faire face aux sécheresses, aux inondations et aux précipitations irrégulières.
Parmi les bénéficiaires, les femmes chefs d’entreprise. Celles-ci seront soutenues dans l’élaboration de modèles d’affaires commercialisables dans les domaines de la transformation et de la commercialisation des produits agricoles.

A l’instar du Représentant résident du PNUD/RDC, le Président-directeur général du FEM, Carlos Manuel Rodriguez s’est également expliqué sur cette initiative.
« Ce projet s’appuie sur des années de travail préparatoire effectué par le FEM, le PNUD et leurs partenaires pour renforcer la résilience climatique en RDC », déclare-t-il dans le communiqué de presse conjoint. Et de poursuivre dans le même document: « En s’attaquant aux causes profondes de la vulnérabilité – écosystèmes dégradés, institutions faibles et manque d’opportunités – cette initiative fait non seulement progresser l’adaptation, mais favorise également la paix et la stabilité dans les communautés où le climat et les conflits se croisent. »
Le communiqué conclut en ces termes: « En mettant l’accent sur l’engagement communautaire, le projet mobilisera des coopératives agricoles, des groupes de femmes et de jeunes, des fournisseurs de semences et des dirigeants locaux. Le partage régional des connaissances avec des pays comme l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi sera également exploré. Le projet est une contribution importante aux engagements climatiques de la RDC dans le cadre de l’Accord de Paris, par le biais de son Plan national d’adaptation (PAN) et de sa contribution déterminée au niveau national (CDN), tout en faisant progresser les objectifs de développement durable du pays. »

Quid du PNUD et du FEM
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), partenaires du gouvernement congolais dans ce projet de résilience climatique sont des organisations du système des Nations unies. Dans ce système, le PNUD a pour mission la lutte pour mettre fin à l’injustice de la pauvreté, des inégalités et du changement climatique. A ce titre, cette agence opère dans 170 pays o en s’appuyant sur un vaste réseau d’experts et de partenaires.
Quant au FEM, il comprend plusieurs fonds multilatéraux qui travaillent ensemble pour relever les défis les plus pressants de la planète de manière intégrée. Son financement aide les pays en développement à relever des défis complexes et à s’efforcer d’atteindre les objectifs environnementaux internationaux. Au cours des trois dernières décennies, le Fonds pour l’environnement mondial a fourni plus de 26 milliards de dollars de financement, principalement sous forme de dons, et mobilisé 153 milliards de dollars supplémentaires pour des projets prioritaires menés par les pays.
GAF