Un SOS de trois organisations internationales humanitaires qui appellent les donateurs à répondre d’urgence à l’appel des Nations unies pour la RDC
Les crises de la faim et de la protection en République démocratique du Congo ont été exacerbées par la reprise des affrontements dans lesquels sont impliqués de nombreux groupes armés dans la partie orientale du pays.
C’est un constat de trois ONG internationales qui le déclarent dans un communiqué conjoint publié mercredi 05 avril 2023 et parvenu à Gâchette d’Afrique. Il s’agit d’Oxfam, de CARE international et du Conseil danois pour les réfugiés.
Conséquence de ces affrontements, selon ces organisations : 10 millions de personnes se trouvent dans une situation critique de besoin d’aide humanitaire.
Dans leur communiqué conjoint, Oxfam, CARE international et le Conseil danois pour les réfugiés notent que depuis le début de l’année, près de 1 400 civils dont des femmes et des enfants ont été tués dans ces affrontements et plus de 340 cas de violences sexuelles ont également été enregistrées dans les localités de Kanyaruchinya et de Munigi, dans le territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu, entre janvier et février 2023.
« En raison des violences récentes, des centaines de milliers d’agriculteurs du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri ne sont pas en mesure de commencer la saison des semailles pour assurer leur alimentation et leurs revenus, car ils ont été chassés de leurs terres et de leurs maisons. Plus de 26 millions de personnes n’ont déjà pas assez à manger en raison d’années de conflit et de déplacements. La poursuite de la violence les pousse maintenant au bord du gouffre », déclare dans ce communiqué Justine Gomis Tossou, directrice nationale d’Oxfam en RDC.
Mais, malgré ce tableau sombre, les trois organisations humanitaires constatent que seuls 10,2% des 2,25 milliards de dollars sollicités par les Nations unies au profit de la RDC cette année ont été financés à ce jour. D’où leur appel aux donateurs à répondre à la demande de l’ONU afin de sauver des millions de vie en République démocratique du Congo. En plus, elles demandent au gouvernement congolais et à la communauté internationale de travailler de concert pour s’attaquer aux causes profondes de la crise et protéger les droits de l’homme.
Gaf