Jonas Mukamba Kadiata Nzemba doit prendre la place qu’occupe actuellement Pascal Kinduelo à la tête du bureau provisoire de la Chambre Haute, le Sénat. C’est ce que revendiquent les Forces politiques alliées à l’UDPS-Tshisekedi (FPAU), selon une déclaration du Collectif des avocats de cette plateforme membre de l‘Union sacrée de la nation (USN) rendue publique mardi 4 juin 2024, à Kinshasa et parvenue mercredi soir à la rédaction de Gâchette d’Afrique.
Dans cette déclaration, le Collectif des avocats des FPAU dit avoir appris avec étonnement dans les médias, la déclaration du sénateur Kinduelo Pascal, qui, au sortir de l’audience que venait de lui accorder le Chef de l’Etat, le 03 juin 2024 , s’est fait passer pour le doyen d’âge du Sénat, et qu’il était préoccupé à préparer l’élection du bureau définitif de cette institution parlementaire.
Pour ce groupe d’avocats, la Constitution reconnait plutôt à Jonas Mukamba, l’élu de l’Equateur, la qualité de doyen d’âge de tous les sénateurs de la présente législature. Et qu’il s’agit là d’un droit « non négociable ».
« Le Collectif des avocats des FPAU relève, à l’intention de l’opinion nationale et internationale, que la Constitution de la République, en son article 114 alinéa1, donne droit au plus âgé des sénateurs de diriger le bureau provisoire et la plénière nouvellement constituée ayant entre autres tâches, celle de rédiger le règlement intérieur et d’organiser les élections des membres du bureau définitif », peut-on lire dans la déclaration du groupe.
Celui-ci considère qu’à l’issue de l’organisation des élections sénatoriales sur l’ensemble du territoire national, il s’est révélé que le plus âgé des sénateurs a 93 ans. Et que ce sénateur est bel et bien Jonas Mukamba Kadiata Nzemba qui n’a jamais renoncé à son droit de diriger le bureau provisoire du Sénat.
Les avocats des FPAU qualifient par ailleurs Jonas Mukamba de « témoin privilégié de l’histoire et de l’indépendance du pays » et annoncent que ce dernier convoquera incessamment la plénière pour des matières restantes à traiter, notamment la rédaction du règlement intérieur et l’élection des membres du bureau définitif.
Dans leur conclusion, les mêmes avocats préviennent que la tentative de violation des dispositions constitutionnelles en cette matière exposera tout le travail que ferait la plénière présidée par un bureau d’âge dirigé par un moins âgé à la censure d’inconstitutionnalité sur le plan interne et aux critiques sur le plan international.
Gaf