Une policière renseignant a confirmé vendredi devant le Tribunal de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison de Ndolo, l’attaque de son sous-commissariat par les prévenus dans l’affaire coup d’État étouffé du 19 mai dernier, dans l’objectif de récupérer les armes.
«Nous étions ce jour-là au poste de notre sous-Ciat là où je suis affectée, sur le principal de la route Matadi, à l’arrêt Lalu à Binza Delvaux, commune de Ngaliema. C’était aux environs de deux heures et trois heures du matin, lorsqu’une jeep est passée en vitesse, suivie d’un bus 207 rempli de militaires. Je pensais que c’étaient des militaires +Tshikata+, malheureusement, les événements ont pris une mauvaise tournure et le commanditaire est descendu de sa jeep avec ses coéquipiers bien armés pour nous agresser et confisquer nos armes», a déclaré Élodie Botete.
«Pendant ce temps, ils ont commencé à crier que le régime avait changé, et qu’il fallait retourner au Zaïre. J’ai été tabassée et molestée ce jour-là par ces militaires assaillants, et j’ai même conservé mon dossier médical après cet événement», a-t-elle ajouté.
La policière Élodie Botete a reconnu vendredi deux de ses agresseurs, Marcel Malanga et son ami Christo Thomson.
Au total, 10 personnes ont comparu ce vendredi comme renseignant à la demande du ministère public.
En outre, six experts ont, par la même occasion, prêté serment afin d’éclairer la lanterne du Tribunal au sujet des conversations téléphoniques entre le prévenu Jean-Jacques Wondo et Christian Malanga (décédé), chef du mouvement insurrectionnel à l’origine du coup d’Etat étouffé.
Ces experts ont procédé à la demande du ministère public à la projection de différentes images retraçant la communication entre ces deux personnes citée haut. Ils ont également diffusé la vidéo réalisée par ces assaillants lors de leur incursion au Palais de la nation, l’un de bureaux du président de la République.
Tiré de l’ACP