Foire internationale de l’artisanat: le savoir-faire des artisans africains mis en exergue à Brazzaville

(Constance Tekitila, Envoyée spéciale) 

La 2ème édition de la foire internationale de l’artisanat qui a ouvert ses portes le 13 août à Brazzaville, capitale de la République du Congo, a poursuivi à ce jour sa bonne route, mettant ainsi en exergue le savoir-faire des artisans africains. «A la mairie centrale de Brazzaville où se déroule cette grande manifestation des exposants venus de tous les horizons d’Afrique, notamment du Cameroun, du Gabon, de la Guinée, du Sénégal, de la RDC, du Congo-Brazaville, du Mali, du Tchad, du Burkina Faso, du Bénin, tous ont arboré leurs produits et ont mis en exergue le savoir-faire des artisans africains», a déclaré Junior Luemba, secrétaire de l’entreprise ‘’Naturel boisson du Congo’’ (NBCO), participant à cette foire.

Il a fait savoir que cette deuxième édition a fait de Brazzaville la verte non seulement un carrefour de l’artisanat africain, mais aussi un lieu de prédilection permettant à tous les jeunes de valoriser leurs divers métiers respectifs de l’artisanat, notamment la transformation de nos produits locaux.

«C’est un exercice noble, à mon avis, qui nous permet de lutter contre le chômage, de créer de l’emploi pour nousmême et d’en donner aussi aux autres en lieu et place d’attendre tout de l’Etat», a-t-il indiqué.

«Nous sommes dans le secteur de l’agroalimentaire où nous transformons, valorisons les produits locaux. Nous produisons divers produits locaux à la main. Avec notre équipe, nous produisons des épices faits à base des pépins de fruits sauvages «Tondolo», des jus faits à base de baobab et Tondo, et aussi des boissons thérapeutiques à base des mangues  et corossols», a-t-il fait savoir.

Selon ce jeune entrepreneur, la  participation de sa petite entreprise à cette foire est un grand honneur, car ce grand rendez-vous du continent a une dimension internationale de l’artisanat qui va au de-là des limites du territoire national, offrant au pays la possibilité de se faire valoir aux yeux du monde entier.

«C’est une occasion pour nous de présenter nos produits locaux, de nous faire découvrir du reste du monde et pourquoi pas  attirer  des investisseurs  et  quitter le rang des artisans et passer à l’industrie en vue de nous développer», a-t-il laissé entendre.

Motivation d’installation d’une unité de transformation agroalimentaire

D’après cet entrepreneur, l‘idée d’installer une unité de transformation des produits locaux l’a effleuré après qu’il n’a pas trouvé du travail sur le marché de l’emploi. «Notre entreprise nous a permis de sortir la valeur du pays, d’être indépendant et son propre chef, dans l’optique de rompre avec la culture de quémandeur d’emploi, mais plutôt d’en être créateur», a indiqué le jeune entrepreneur Junior Luemba. Et de poursuivre: «notre ambition est de devenir grand et producteur d’emplois afin de faire découvrir la valeur et la culture congolaise à travers nos propres produits».

A la question de savoir si son entreprise prend en compte la dimension relative au genre, Junior Luemba a signifié que ce sont les compétences et la qualification qui importent au sein de son entreprise dont une femme tient le lead, tout en prônant le mixage des hommes et des femmes, sans discrimination et dans un esprit de complémentarité.

Pour rappel, la deuxième  édition de la FIAC est organisée par le ministère des Petites d’entreprises et du secteur informel  sous le thème: « l’artisanat, la jeunesse et la transformation locales des produits africains par les artisans: défis et perspectives ». Elle a bénéficié de l’accompagnement du Premier ministre et chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, qui a pris l’initiative de mettre en place un vaste programme novateur et de matérialiser la vision du Président de la République, Denis Sassou N’guesso.

 

 

Tiré de l’ACP/Titre modifié par GAF

 

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