Le président  Félix Tshisekedi a encore dit ce qu’il a toujours dit de la justice congolaise. Il n’en a pas encore la satisfaction. Mais, l’avènement du tout nouveau ministre qu’il a nommé à la tête de ce secteur semble susciter en lui l’espoir.  C’est ce qu’on peut comprendre de la déclaration que le Chef de l’Etat a faite mercredi 24 juillet 2024,  au cours d’un entretien par visio-conférence organisé par des experts de The Brookings Institution, une organisation de recherche à but non lucratif basée à Washington, aux USA.

Répondant à une question sur les stratégies qu’il a mises en place pour combattre la pauvreté dans son pays ainsi que les fléaux qui en sont les causes comme le tribalisme, la corruption et l’impunité notamment, le président congolais ne s’est pas empêché de reconnaitre une fois encore la faiblesse du système judiciaire de la RDC.

Un ministre ambitieux

«En plus de la corruption, il y a tous les autres maux tels que le tribalisme, l’impunité etc. Pour cela, nous avons besoin d’avoir un système judiciaire qui soit vraiment fonctionnel», a expliqué aux experts de Brookings Institution, Félix Tshisekedi. Et de poursuivre : «Ça aussi c’était un des défis que nous avons voulu relever. Malheureusement, je dois dire que jusqu’à présent je n’ai pas encore obtenu satisfaction, mais le combat continue.»

«Nous avons un nouveau ministre de la Justice qui est très ambitieux qui porte vraiment les engagements que j’ai pris à vouloir redresser ce secteur », a indiqué le président comme pour encourager le jeune ministre d’Etat Constant Mutamba qui s’illustre depuis l’entrée en fonction du Gouvernement Suminwa par des mesures audacieuses dans le secteur de la justice.

D’ailleurs, au moment où le président Tshisekedi répondait aux questions du panel de Brookings Institution, Constant Mutamba assistait à la première audience du procès Corneille Nanga qui s’ouvrait avec la Cour militaire à la prison de Ndolo à Kinshasa.

«Sans justice, nous ne pourrons pas combattre les fléaux responsables de nos difficultés. Donc, c’est pourquoi j’ai mis un accent particulier à vouloir restaurer l’image de notre justice et à renforcer ses capacités pour pouvoir lui permettre de jouer son rôle de troisième pouvoir et aider le pays à se relever», a conclu l’invité de l’organisation américaine concernant cette approche de son combat contre la pauvreté en RDC.

GAF