(Par HMK)

Les candidats aux différents postes du Bureau définitif de la Chambre Haute défilent en ce moment devant leurs collègues sénateurs réunis en plénière pour faire passer leurs messages de campagne. L’un des trois acteurs dans la course au perchoir de cette prestigieuse institution parlementaire du pays, le patriarche Jonas Mukamba Kadiata Nzemba vient de livrer le sien. Témoin de l’histoire politique de la République démocratique du Congo, du haut de ses 93 ans,  il tient et veut, sur pied de son expérience au service de la nation, occuper le poste de Président de cette chambre Haute du parlement, lors des élections qui vont intervenir ce jour-même.

Il aura ainsi bouclé la boucle de sa riche et longue carrière politique et professionnelle au service de son pays, la République démocratique du Congo

«J’ai servi mon pays avec fierté, honneur et dévouement comme journaliste et acteur politique, député, sénateur, gouverneur des provinces, diplomate, ambassadeur, mandataire public, mécène et encadreur sportif», a-t-il notamment déclaré dans son message. L’élu de la province de l’Equateur veut requalifier le facteur humain en faveur du progrès, promouvoir un contrôle efficient des institutions et relancer une bonne diplomatie parlementaire. Il prône également la réconciliation nationale.

«Le Congo est un et doit demeurer un et indivisible», a-t-il conclu.

Au palais du palais du peuple, l’ambiance est à l’optimisme dans les rangs des partisans du  patriarche qui tient le coup. Beaucoup croient que dans la soirée de ce lundi 12 août Jonas Mukamba rentrera à sa résidence  dans le cortège officiel de Président du Sénat. Tout son état-major pense que les choses se passeront comme en 2007, dans cette même institution avec l’effet Léon Kengo qui avait battu à plate-couture, She Okitundu, alors candidat de la Majorité présidentielle.

Or, en plus des atouts qu’il offre en termes, notamment d’expériences éprouvées tout au long de l’histoire politique de la RDC d’avant et d’après l’indépendance du pays, en plus des valeurs morales qu’il incarne, le Patriarche est, contrairement à Kengo en 2007, membre à part entière et influent de la Majorité présidentielle actuelle et aussi très proche idéologiquement du président de la République, Félix Tshisekedi.

Autant d’atouts qui vont certainement peser en sa faveur lors du vote. Qui vivra verra.