(Par HMK)
Pendant qu’il prenait activement part à Beijing à la neuvième édition du Forum de coopération sino-africaine, le président Félix Tshisekedi Tshilombo se faisait représenter au 2e Forum Indonésie-Afrique par son Vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au développement, Guylain Nyembo, organisé du 1er au 3 septembre 2024 à Bali, petite ile de la République d’Indonésie, en Asie. Au four et au moulin, selon un communiqué de presse du service de communication et médias du ministère du Plan parvenu à la rédaction de Gâchette d’Afrique, le représentant personnel du Chef de l’Etat a évoqué, lors de la première session sur les ODD, le Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145 T) en cours dans son pays la République démocratique du Congo. La thématique de cette session était « Renforcer l’efficacité du financement des Objectifs du Développement Durable (ODD) : des engagements forts, des actions plus importantes»
«Quand vous regardez la stratégie qui avait été utilisée pour recueillir les priorités en termes de ce qui devait être fait, c’est l’enquête. Le Président de la République avait décidé à ce qu’on lance une enquête au niveau de la population de base, pour développer le pays de manière inclusive. Nous avions recueilli tous les avis et avions établi les priorités en partant de grands axes du Programme de développement du pays », a expliqué Guylain Nyembo à propos du PDL-145 T, selon sa cellule de communication et médias. Une enquête qui a permis, toujours selon la source citant le VPM Nyembo qui intervenait dans cette thématique comme panéliste, de dégager des priorités du programme: les infrastructures, la gouvernance pour améliorer le financement ainsi que la question du capital humain (santé et éducation).
« A partir de ces grands axes, nous avons travaillé sur la diversification en allant vers l’agriculture qui est notre grande force », a expliqué Guylain Nyembo.
« Nous avons une carte quinquennale pour faire de grands croisements à l’intérieur [du pays], et nous avons lancé les routes agricoles pour rejoindre les grands axes [routiers] dans le but d’évacuer les produits agricoles vers les grandes villes. Nous avons aussi un plan pour permettre aux populations au niveau des provinces, de convertir leurs structures économiques et d’éviter d’utiliser les matières qui peuvent servir à la protection de l’environnement…»,lit-on dans le même communiqué de presse citant toujours le panéliste congolais.
La coopération a également figuré à l’ordre du jour d’une autre session ayant porté sur le partenariat mondial. Là aussi, l’intervention du représentant personnel du Chef de l’Etat de la RDC au 2e Forum Indonésie-Afrique a attiré l’attention des participants, à en croire la source. « Le Vice-Premier Ministre a mis principalement l’accent sur deux points importants : le nécessité de la transparence et d’efficacité dans le processus de l’aide au développement », renseigne encore la Cellule de communication et médias du ministère du Plan, avant de le citer: «Nous avons besoin que nos partenaires puissent se rendre compte de l’évolution qui est en train de se réaliser dans nos pays, comment nous passons d’une étape à une autre, quelles sont nos véritables priorités, où nous devons engager nos ressources pour que ça soit efficace en termes de développement de notre population».
Le VPM Guylain Nyembo a insisté sur la transparence d’autant plus, a-t-il expliqué, qu’elle permet aux pays bénéficiaires de se rendre compte de l’efficacité de l’aide au développement et en même temps de rendre compte à leurs populations de « qui fait quoi, comment et pour quels résultats. »
«A partir du moment où l’on parle de l’appropriation du processus de l’aide au développement, il est très important que la vision soit claire, que les objectifs soient bien définis. Et quand l’on prend la notion des priorités qui est aussi importante dans ce cycle, en traitant par exemple la question des financements quand nous regardons les résultats que nous voulons atteindre, ça permet la mobilisation, l’allocation des ressources et des orientations. Ça rend efficace la réalisation des objectifs que nous voulons avoir», a encore expliqué Guylain Nyembo.
L’importance du cycle d’évaluation de l’aide au développement a également été évoquée par le Vice-Premier ministre congolais qui a indiqué que celui-ci (cycle d’évaluation) permettait de relever les difficultés et de se rendre compte de l’efficacité ou non des actions engagées, dans le but d’apporter des améliorations et d’avoir de nouvelles stratégies.
A cet effet, le délégué de la RDC au 2e Forum Indonésie-Afrique a mis en exergue la nouvelle dynamique que son pays était en train de mettre en place en matière de la coordination de l’aide au développement.
« Nous voulons que tout le monde puisse se mettre d’accord. Nous allons pour cela mettre en place un cadre règlementaire qui va organiser cet espace. Nous voulons prendre le leadership dans cette coordination parce qu’au final, cela nous concerne et c’est nous qui savons comment notre pays devra se développer», s’est-il exprimé.
La source indique, enfin, concernant toujours la problématique de l’aide au développement, que Guylain Nyembo a aussi parlé du processus de diversification de l’économie dans lequel est engagée la RDC.
«Aujourd’hui, nous sommes dans un processus de diversification de notre économie. Là aussi, c’est une question cruciale pour notre pays de s’assurer que la feuille [de route] que nous avons tracée pour la diversification est partagée pour qu’elle puisse mobiliser et créer suffisamment de motivation et permettre au secteur privé de dégager des capitaux pour financer notre économie», a souligné Guylain Nyembo.
Par ailleurs, toujours selon la Cellule de communication et médias du ministère du Plan, le VPM Nyembo n’a pas été que panéliste pendant son séjour indonésien. Sa mission a également été ponctuée d’une importante action diplomatique et médiatique. La source cite, au nombre de ses contacts diplomatiques, notamment sa rencontre avec son homologue indonésien, M. M. Suharso Monoarfa, ministre de la Planification du Développement national. Ils ont échangé sur le renforcement de la coopération entre les deux pays en matière de financement du développement.
Quant au bilan médiatique de cette mission, Guylain Nyembo a réussi à mobiliser autour de ses activités une dizaine des médias locaux. Avec, à la clé, deux grandes interviews au cours desquelles il s’est essentiellement penché, notamment, sur le bénéfice que le Sud global peut tirer du Sommet Indonésie-Afrique, sur ce que l’Indonésie peut faire davantage pour renforcer la coopération Sud-Sud, ainsi que sur les coopérations bilatérales attendues de l’Indonésie.