Sous le régime Mobutu, il fut l’un des hommes en vue du « Clan Kengo » et pendant la longue transition de Mobutu, avant que l’homme de la rigueur le propulse à la tête du tout puissant et juteux ministère des Finances, il s’était battu bec et ongles, mais vainement, pour occuper l’Hôtel de ville de Kinshasa au nom de la territoriale des originaires en tant que leader Teke-Humbu. C’est d’ailleurs à ce titre qu’il avait occupé à l’époque la vice-présidence de l’Union des démocrates indépendants (UDI) chargé de la ville de Kinshasa. L’UDI fut ce parti qui se voulait élitiste dont la présidence avait été confiée, pour la forme, à un autre homme fort du clan, Alexis Thambwe Mwamba, mais dont le maître était en réalité Kengo lui-même.
Revoici, donc, Marco Banguli N’sambwe Mbali, puisque c’est de lui qu’il s’agit. Et cela, à la faveur du conflit Teke-Yaka qui persiste en dépit de toutes les solutions préconisées depuis plus d’un an déjà par le gouvernement. En effet, le président Tshisekedi a fait honneur au leader Teke-Humbu qu’il a reçu le vendredi à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa et qu’il a désigné, au cours de cette audience, pour proposer des des pistes de solutions au conflit fratricide entre Teke et Yaka.
«Monsieur le Président m’a confié la mission, en ma qualité de leader Téké-Humbu, d’explorer les pistes de solution au conflit opposant les Teke et les Yaka et dans lequel se sont impliqués les Mobondo», a affirmé l’ancien ministre des Finances et député national honoraire, au sortir de l’audience. Et il a promis de s’impliquer dans cette quête de la pacification entre les deux peuples vivant dans quelques provinces de la partie ouest de la RDC.
L’ancien aspirant au gouvernorat de la ville-province sera-t-il l’homme solution?
On le verra sur le terrain. Mais, pour maints observateurs, le président Félix Tshisekedi vient de « ressusciter » un acteur que beaucoup donnaient déjà pour mort, politiquement s’entend.
Après son exil à l’avènement du régime AFDL et ses différentes mutations, Marco Banguli est revenu au pays comme beaucoup d’autres anciens mobutistes et assimilés, sur la pointe des pieds avant qu’il réoccupe à partir du 18 novembre 2005 et sous Joseph Kabila pendant le 1+4, le ministère des Finances. Et après, ça sera une longue nuit passée dans l’anonymat et l’oubli pour l’auteur de « Kinshasa, mon village », un livre dans lequel il « retrace l’histoire de Kinshasa depuis le développement de la cité coloniale nommée Léopoldville, l’édification des bâtiments publics, l’occupation de la commune de la Gombe et l’urbanisme chaotique qui suit l’indépendance. Il décrit également son parcours d’homme d’affaires et de personnalité politique. »
GAF