Le Projet 145 Territoires : le coût passe de 1.660.101.312 à 2,138 milliards USD (Communiqué du ministère du Plan)

L’état de financement du Projet 145 territoires (PDL-145T) de la République démocratique du Congo, concernant les deux volets de la première composante, est passé de 1.660.101.312 USD ( un milliard six cent soixante millions, cent et un mille, trois cent douze) à 2,138 milliards USD (deux milliards, cent quarante-huit millions), soit une hausse de 28.79%, selon un communiqué consulté vendredi à l’ACP.

« Le coût initial du PDL-145 Territoires avait été évalué à 1.660.101.312 USD ; il est passé à 2,138 milliards USD, suite au changement de nature des travaux pour certains ouvrages et à certaines contraintes de mise en œuvre », a déclaré Guylain Nyembo, vice-Premier ministre en charge du Plan cité dans le communiqué.

Selon ce communiqué, le premier volet qui a été  financé par la quotité des ressources tirées des Droits de tirages spéciaux (DTS) du FMI, initialement évalué à 511 millions USD, est passé à 623 millions USD après les procédures de passation des marchés, créant un gap de 112 millions USD pour boucler les travaux de construction des écoles, des centres de santé et bâtiments administratifs des territoires.

Le ministre Guylain Nyembo qui intervenait à la conférence des gouverneurs des provinces à Kalemie sur le thème : «  Renforcer la gouvernance des provinces afin d’assurer la cohésion communautaire, facteur clé de la réussite du PDL-145T».  a rappelé  les deux volets démarrés. La première composante de ce programme a consisté au lancement des travaux de construction et équipement de 1.198 écoles, 788 centres de santé et 145 bâtiments administratifs ; et le financement des études relatives à la réhabilitation de 40.479 kilomètres de routes de desserte agricole.

Réalisation à fin octobre 2024

Jusque fin octobre 2024, ce volet 1 a connu un taux de 44% des travaux achevés, selon les chiffres avancés par le vice-Premier Ministre. Cependant l’état d’avancement physique du programme qui vise à améliorer l’accès des populations des territoires ruraux aux infrastructures et services socioéconomiques de base, renseigne que 518 écoles ont déjà été achevées (dont 418 livrées), 276 centres de santé achevés (dont 181 livrés) et 59 bâtiments administratifs achevés (dont 35 livrés), soit un taux d’achèvement de 44%. Le taux d’ouvrages livrés (634) se situe, lui, à 32%.

Il a, en outre, cité quelques contraintes majeures qui retardent la mise en œuvre du Projet 145 Territoires, dont le plus grand défi étant le financement du programme, suivi des difficultés d’accès aux sites par manque d’infrastructures, la contrainte du respect des délais règlementaires et des procédures d’approbations des marchés, la guerre d’agression du pays par le Rwanda à l’Est et la persistance des conflits intercommunautaires dans certains territoires (Nord-Kivu, Ituri, Mai-Ndombe), le manque des ressources pour la communication et la faible capacité managériale de certains prestataires.

A cet effet, l’Assemblée nationale a décidé au cours de la plénière du 12 novembre 2024 de mettre en place une commission qui suivra étroitement la budgétisation et la mise en œuvre de ce programme.

Un plan de mobilisation et décaissement du gap élaboré

Pour répondre à ces défis, un plan de mobilisation et décaissement du gap a été élaboré et présenté au Conseil des ministres  qui l’a adopté.

« Le ministère des Finances a, conformément à ce plan, décaissé au mois d’octobre 2024, la somme de 59.729.397,42 USD, soit 52,6% du gap, au profit des Agences d’exécution. Le solde d’un montant de 52,27 millions USD sera décaissé respectivement à hauteur de 50% au cours des mois de novembre et décembre 2024 », a-t-il dit, tout en  garantissant la mise en œuvre du Projet pour la livraison des ouvrages au bénéfice des territoires et de nos populations.

Le vice-Premier ministre a fait savoir que deux actions seront menées à cet effet, à savoir le décaissement des ressources pour le démarrage des autres volets du programme, notamment ceux relatifs à la construction des infrastructures énergétiques rurales (eau et électricité), et la mobilisation des ressources pour le lancement de toutes les autres composantes du projet pour un meilleur impact sur la population bénéficiaire.

Il a annoncé l’organisation prochaine d’une revue du Programme pour remédier aux imperfections constatées et proposer les solutions y afférentes, notamment en ce qui concerne le financement du programme, la passation des marchés, la sélection des prestataires, la lenteur des travaux, la défaillance de certains prestataires, l’implication des communautés locales, l’implication des dirigeants provinciaux et des élus du peuple, le système d’information et le suivi-évaluation.

 

Tiré de l’ACP

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