La RDC offre 5 millions USD de récompense pour mettre la main sur Nangaa

MINAKU ET SHADARY, CE LUNDI A L’AUDITORAT MILITAIRE DE KINSHASA

Le gouvernement de la République démocratique du Congo met sur la table une récompense de 5 millions USD. C’est au bénéfice de toute personne qui permettrait de mettre la main sur le chef de guerre Corneille Nangaa de l’AFC déjà condamné à mort par la justice congolaise. Bertrand Bisimwa et Sultani Makena, deux leaders politico-militaires du mouvement terroriste M/23, supplétif de l’armée rwandaise, sont également ciblés par la même action.

La décision est contenue dans un communiqué du ministère de la Justice publié vendredi 7 mars sur les réseaux sociaux. «Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux annonce qu’une récompense de 5.000.000 USD est offerte à toute personne permettant l’arrestation des condamnés Corneille Nangaa, Bertrand Bisimwa et Sultani Makenga», indique le communiqué.

D’après la même source, une autre prime de 4 millions de dollars US est aussi mise en jeu par le gouvernement pour toute personne qui permettrait d’arrêter les complices des chefs de guerre susmentionnés. Le communiqué cite en l’occurrence Perrot Luwara et Irenge Baelenge.

Les PPRD Minaku et Shadary, eux aussi  dans la mire de la justice

A propos de l’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), il y a lieu de rappeler que la Cour militaire de Kinshasa/Gombe avait lancé, le 5 février dernier, un mandat d’arrêt international contre lui. En août 2024, Corneille Nangaa Yebeluo, chef du groupe rebelle de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC) avait été condamné à mort par la Haute Cour militaire, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, insurrection, entre autres.

Par ailleurs, toujours concernant la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, à Kinshasa, deux leaders politiques hauts-cadres du PPRD, parti du président honoraire Joseph Kabila sont appelés à se présenter le lundi 10 mars à l’auditorat militaire. Il s’agit d‘Aubin Minaku et Emmanuel Shadary Ramazani, respectivement ancien président de l’Assemblée nationale et ancien vice-Premier et ministre de l’Intérieur. Ils y ont été invités.

Le samedi 1er mars dernier, Emmanuel Shadary avait déjà été invité par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jacquemin Shabani. Il a dû expliquer le sens de leurs déclarations faites au cours d’une réunion du PPRD. «Le chef a dit qu’il faut être prêt à tout. Quand le chef dit qu’il faut être prêt à tout, chacun de nous, un PPRD pur sang, comprend. Quand le chef dit : fini le moment du silence, des actions clandestines, maintenant, c’est le moment des actions ouvertes, je m’assume, ça dit tout», avait notamment déclaré Aubin Minaku au cours de ladite réunion.

L’on comprend que la justice militaire du pays est également préoccupée par les déclarations de ces hauts-cadres de l’ancien parti présidentiel.

GAF

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