Crise climatique et conflits dans le monde: encore une interpellation d’Antonio Guteress

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteress, a, pour la énième fois fait entende sa voix face à la crise du changement climatique et aux nombreux conflits armés auxquels le monde est confronté actuellement. C’était vendredi 10 mai 2024 à l’occasion des travaux de la conférence des Nations unies sur la société civile qui se  sont tenus à Nairobi, au Kenya. Les services de communication du système onusien ont fait parvenir à la rédaction de Gâchette d’Afrique la copie du texte de la conférence de presse que le patron de l’ONU a tenue devant les médias présents dans la capitale kenyane pour couvrir cet événement.

« Je suis ici pour la Conférence de la société civile des Nations Unies, axée sur le Sommet de l’Avenir en septembre à New York. La société civile est au cœur des objectifs du sommet : avancer le développement durable, débloquer le financement, et remodeler le multilatéralisme pour le XXIe siècle. Je suis enchanté par la participation variée à cette conférence, incluant de nombreux jeunes et des représentants des pays africains », lit-on en préliminaire dans le texte de l’adresse du secrétaire général. Dans la suite, Antonio Guteress note que « notre monde est confronté à de multiples crises » et que le continent en souffrait de manière disproportionnée.

« Ce continent est frappé par des conditions météorologiques extrêmes, exacerbées par une crise climatique qu’il a presque rien fait pour créer : des inondations mortelles à l’Est, aux sécheresses meurtrières au Sud », souligne-t-il en évoquant la crise du changement climatique. Ce qui est un contraste parce que le SG affirme que l’Afrique dispose d’un énorme potentiel d’énergies renouvelables avec ses trente pour cent des minéraux essentiels aux énergies renouvelables et ses soixante pour cent des meilleures ressources solaires du monde. Et le numéro 1 de l’ONU ne s’empêche pas de dénoncer « ce monde injuste » en rappelant qu’au cours des dernières décennies, l’Afrique n’a reçu que deux pour cent des investissements dans les énergies renouvelables.  « Et trop souvent, les pays et les communautés disposant de minéraux essentiels pour la transition énergétique sont exploités et relégués au bas de la chaîne de valeur. D’autres emportent les profits ailleurs », accuse-t-il.

Antonio Guteress plaide ainsi pour ne justice climatique et appelle les pays développés de tenir leurs promesses en matière de financement climatique. Il demande aussi particulièrement au G20 de mener des efforts pour réduire les émissions et accélérer une élimination mondiale juste des combustibles fossiles. Il demande également aux dirigeants africains d’accompagner ces efforts ainsi qu’à tous les gouvernements de créer de nouveaux plans nationaux ambitieux pour le climat d’ici 2025. C’est-à-dire, des plans qui favorisent le développement durable, attirent les investissements et sont en accord avec la limitation de la hausse des températures à 1,5 degré Celsius pour éviter le pire du chaos climatique.

« Le destin de l’Afrique repose sur le respect de cette limite », prévient le secrétaire général, pour conclure son interpellation sur la crise climatique.

Parlant des crises sécuritaires à travers le monde, Antonio Guteress évoque tour à tour, le sort des Palestiniens, des Israéliens et de la région qui est en jeu, les conflits qui déchirent des vies et des communautés sur le continent africain, du Sahel à la Corne de l’Afrique, des Grands Lacs  et au-delà. Pour tous ces conflits, le secrétaire général de l’ONU en appelle au dialogue et au respect du droit international humanitaire.

« Les crises auxquelles nous faisons face exigent des solutions internationales. Les Nations Unies ne cesseront jamais de lutter pour apporter – pour l’Afrique et pour toute l’humanité », conclut son texte.

Gaf

 

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