Environnement: cap sur la sécurisation des tourbières en RDC

C’est un projet qui concerne tout le Bassin du Congo et coordonné par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Il s’agit de la sécurisation des réserves cruciales de biodiversité, de carbone et d’eau dans les tourbières des pays qui forment le Bassin du Congo. Côté RDC, le projet a démarré le 1er janvier 2022 pour prendre fin le 31 décembre 2027. Ce qui justifie la réunion technique qui s’est tenue à Kinshasa jeudi 30 mai 2024. Laquelle a offert aux parties prenantes, représentants du gouvernement, de la Société civile et du secteur privé ainsi que ceux des organismes internationaux impliqués d’avoir une meilleure compréhension commune dudit projet. C’est le secrétaire général du ministère de l’Environnement et Développement durable, Benjamin Toraimbe, qui a représenté la partie gouvernementale. Dans son mot d’ouverture des travaux, celui-ci a mis en évidence la triple importance des tourbières: économique, sociale et écologique et plaidé pour la sauvegarde de cet écosystème.

Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et Développement durable, M. Benjamin Toraimbe, prenant la parole pour le mot d’ouverture (Photo Gaf)

Les organisateurs de cette réunion technique s’étaient ainsi fixé quatre objectifs spécifiques: présenter l’approche opérationnelle du projet; avoir une vue d’ensemble du cadre stratégique national de gestion des tourbières; renforcer les synergies opérationnelles et la complémentarité entre les activités du projet et la feuille de route nationale sur les tourbière; et enfin, définir un mécanisme de suivi concerté de la mise en œuvre du projet.

Selon les données communiquées par les deux agences onusiennes impliquées dans le projet, FAO et PNUE, la République démocratique du Congo dispose d’une superficie de 1 114 km2 de tourbières avec un stock évalué à 21,5 gigatonnes dans les zones ayant jusqu’ici fait l’objet de prospection. Et pour ces agences, elles comptent, comme l’a souligné à son tour le chef d’équipe du bassin du Congo, PNUE/RDC, George Neba Akwah, sur des orientations stratégiques du gouvernement congolais dans la mise en œuvre du projet ainsi que sur l’appui institutionnel. Elles ont également souhaité une harmonisation entre les objectifs financiers des partenaires et les orientations stratégiques du gouvernement.

Un mot sur les tourbières

Selon les scientifiques, une tourbière est une zone humide caractérisée par le fait que la synthèse de la matière organique y est plus importante que sa dégradation en raison de la saturation en eau.

M. George Neba Akwah, chef de l’équipe du Bassin du Congo, UNEP-Kinshasa (Photo Gaf)

La végétation en mourant, s’accumule progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé par sa forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée. Les écosystèmes tourbeux couvrent 3% à 5% des surfaces terrestres émergées. Elles représentent environ un tiers de la ressource mondiale des zones humides. Les tourbières stockent environ le double de la quantité de carbone trouvée dans la biomasse de toutes les forêts du monde réunies. La biodiversité y est également très élevée avec des espèces que l’on ne retrouve que dans ces milieux et ils stockent le carbone de façon très efficace.

Gaf

 

 

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