{Par Constance Tekitila/Envoyée spéciale)

Les raphias de la République démocratique du Congo ont été prisés par les artisans du Cameroun attirés par l’art Kuba à la Foire internationale de l’artisanat (FIAC), qui touche à sa fin ce mercredi à Brazzaville, capitale de la République du Congo. «Nous avons été attirés par les raphias de la République démocratique du Congo qui ont une touche et une technique propre à elle sur l’art Kuba spécialisée en matière de tisser des tapis, différents de la nôtre. C’est ce qui nous manque au Cameroun, bien que là-bas, nous travaillions aussi les mêmes raphias», a déclaré Rose Takam, entrepreneure.

Et d’ajouter: «quand nous participons aux rencontres foraines, c’est pour améliorer nos produits, en vue d’inciter les tisserands des raphias du Cameroun à faire la même chose que leurs pairs de la République démocratique du Congo. La foire est aussi une occasion d’acheter les produits des autres et de s’entraider mutuellement».

Comme mon cas, j’ai été au marché pour acheter des pagnes en coton que nous n’avons pas au Cameroun. Voilà les raisons d’organiser des foires, à l’occasion desquelles les participants échangent et nouent des  contacts utiles susceptibles de favoriser la commercialisation des œuvres de l’artisanat.

Le Cameroun, invité d’honneur du Congo à la FIAC

La République  du Cameroun a été l’invitée d’honneur à la Foire internationale de l’artisanat (FIAC) où elle a conduit une forte délégation des artisans avec des produits ‘’made in Cameroun’’ du secteur de l’artisanat.

«A la foire, les produits et articles artisanaux ‘’made in Cameroun’’, exemptés de douane, ont été vendus au même prix aussi bien au Cameroun qu’au Congo», a fait savoir  l’entrepreneure Rose Takam, avant de remercier le gouvernement congolais pour avoir fait de son pays l’invité d’honneur.

Quid de la perte de la biodiversité avec le secteur de l’artisanat

A la question de savoir si les artisans du Cameroun ne contribuent-ils pas à la perte de la biodiversité, étant donné que les produits artisanaux ‘’made in Cameroun’’ soient prélevés dans la nature, notamment les peaux de serpents, les bois rouges, l’ébène, au regard des produits exposés, Mme Takam a indiqué que les artisans de son pays sont respectueux de l’environnement et sont soumis aux normes édictées par le gouvernement dans le domaine de l’artisanat.

La FIAC est la deuxième foire internationale tenue au Congo Brazzaville dont l’objectif consiste à faire connaître et valoriser l’artisanat congolais à l’étranger.

Tiré de l’ACP/Titre modifié par GAF